Blé : l’accroissement de la surface mondiale devrait être limité
Alors que les semis sont en cours dans l’hémisphère Nord, la FAO estime que la surface implantée en blé augmenterait de façon limitée pour la récolte de 2024.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le fléchissement du prix du blé enregistré cette année devrait limiter les intentions de semis des agriculteurs au niveau mondial. C’est ce qu’annonce la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture dans son dernier bulletin sur l’offre et la demande de céréales publié le 3 novembre 2023.
Une météo favorable aux semis
« Aux États-Unis d’Amérique, la sécheresse a partiellement cessé dans les principaux États producteurs et les semis ont avancé à un rythme normal en octobre, observe la FAO. Étant donné que l’on prévoit des précipitations au-dessus de la moyenne ces prochains mois, il semble que les conditions météorologiques seront plus favorables au début de la récolte de 2024. »
Pour l’Union européenne, la FAO évoque une météo qui a favorisé les semis de blé d’hiver, « presque terminés dans les pays du Nord ». En Ukraine, en revanche, les conditions climatiques sont « loin d’être idéales [et] devraient entraîner une diminution de la superficie emblavée ». Tout cela se cumule avec la guerre contre la Russie « empêchant d’accéder aux champs et la faiblesse des prix ».
Des prix intérieurs porteurs en Asie
En Inde, les prix intérieurs du blé restent élevés, selon la FAO. Cela aboutirait à une surface plus importante que l’an dernier. « Les disponibilités en eau d’irrigation […] suffisantes devraient favoriser les perspectives de rendement. »
Même écho au Pakistan où « les prix intérieurs ont atteint un niveau record » et laissent présager une surface en blé largement supérieure à la moyenne des cinq dernières années. « Les disponibilités satisfaisantes en semences, engrais et herbicides de qualité laissent présager de bons rendements », ajoute la FAO.
En Chine, la FAO s’attend aussi à une légère augmentation de la sole en blé, du fait de la reprise de la demande intérieure.
Moins de maïs en Amérique du Sud
Dans l’hémisphère Sud, ce sont les semis de maïs qui sont en cours. Au Brésil, les premières estimations indiquent un recul d’environ 5 % des surfaces, le soja étant plus attractif en termes de prix à la production.
En Argentine aussi, les premières estimations font état d’un léger recul de la surface emblavée en maïs pour 2024. « Les faibles précipitations attendues pendant la première campagne devraient restreindre les semis », estime la FAO.
En Afrique du Sud, la surface de maïs augmenterait légèrement. « Le phénomène El Niño, généralement associé à des conditions météorologiques plus sèches et plus chaudes que la moyenne, pose un risque de diminution des rendements en Afrique du Sud et dans les pays voisins », ajoute la FAO.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :